La fin de la boucle locale cuivre

Plusieurs articles confirment que la boucle locale cuivre ou appelée communément ligne téléphonique va disparaître après 150 ans d’existence au profit de la fibre optique qui n’a toujours pas atteint sa maturité.

Fini l’époque où vous pouviez vous même câbler votre installation privative à coup de dominos et de fer à souder ! dx.com ne vend pas pour le moment de kit d’assemblage pour fibre optique et les sites spécialisés qui les commercialisent n’en font pas cadeau.

L’ARCEP que l’on avait connu plus conciliante a décidé de faire remonter le tarif de gros pour la boucle locale. Conséquence, les abonnements résidentiels seront inévitablement impactés notamment ceux d’entrée de gamme comme Alice Initial à 20 €/mois ou celui de Bouygues Telecom au même tarif.

Le message est assez clair, puisque vous ne voulez pas souscrire à un abonnement au très haut débit THD on va vous y forcer. Rendre obligatoire ce dont vous avez pas besoin. Encore faut-il qu’il y ait une offre. J’habite dans une ville desservie depuis plus de 20 ans par le câble. L’opérateur Miséricable a été incapable de faire migrer son réseau en THD. Il a toutefois le culot de proposer comme offre internet, une offre adossée sur la ADSL qui plafonne à 4 Mbits/s.


http://www.boursorama.com/forum-orange-ex-france-telecom-fin-du-cuivre-433373644-1

adnstep le 31/10/2014

C’est le début de la fin pour le cuivre dans les télécoms. Place au tout fibre ! À partir du 1er décembre 2014, certains immeubles neufs ne seront tout simplement plus raccordés au réseau cuivre.

C’est un tournant historique sur le secteur des télécommunications : près de 150 ans après l’invention du téléphone, attribuée à Alexander Graham Bell et à ses contemporains, le réseau cuivre va finalement prendre sa retraite. Orange ne raccordera plus certains immeubles neufs à son réseau cuivre à partir du 1er décembre 2014. Le réseau téléphonique commuté (RTC) et l’ADSL (ou le VDSL) ne seront plus disponibles dans ces immeubles. Internet mais aussi le téléphone fixe emprunteront obligatoirement la fibre (ou dans une moindre mesure le câble).

Au mois d’avril dernier, Orange projetait de n’abandonner le cuivre qu’à partir de 2016. Mais dans un relevé de décision que le fondateur du repaire d’experts des télécoms LaFibre.info a obtenu mardi, le directeur technique d’Orange France, Laurent Benatar, l’a annoncé en interne et donc avancé la date.

Ce projet succède à une expérimentation démarrée en 2013 à Palaiseau, en région parisienne, mais aussi et surtout à l’arrêt le 2 octobre dernier de la commercialisation des offres cuivre grand public dans les immeubles neufs raccordés à la fois aux réseaux cuivre et fibre d’Orange.

Et donc à partir du 1er décembre, dans les nouveaux immeubles dont il sera l’opérateur de zone ou l’opérateur d’immeuble pour la fibre, et dans les communes disposant de Numericable, Orange ne raccordera pas en cuivre les immeubles résidentiels d’au moins quatre logements, dans les zones moins denses et dans les poches de basse densité des zones très denses, ou d’au moins douze logements dans le reste des zones très denses. Des opérateurs qui ne proposent que de l’ADSL, tels que Free en dehors des grandes villes, seront donc chassés de nombreuses communes.

Du cuivre mort né dans de futurs immeubles

En plus de la fibre depuis le 1er avril 2012, le code de la construction et de l’habitation impose encore aux promoteurs immobiliers l’installation d’un réseau cuivré au sein des immeubles. Dans les immeubles concernés, ce réseau privé ne sera pas raccordé au réseau public.

Mais c’est du code des postes et des communications électroniques qu’Orange dépend. Celui-ci lui impose, en tant qu’unique délégataire du service universel, le raccordement et la fourniture d’un service téléphonique à toute personne le demandant. Mais le service universel est technologiquement neutre, comme nous le précise Jean-François Hernandez, directeur de la communication de l’Arcep, le régulateur des télécoms en France.

Téléphone fixe : fiabilité en baisse, complexité en hausse ?

Or depuis le mois de juillet, Orange peut rendre via la fibre toutes les prestations du service universel et la majorité des prestations proposées jusqu’à présent sur du cuivre. On peut tout particulièrement souscrire l’abonnement téléphonique traditionnel, au même tarif et dans les mêmes conditions. Si ce n’est qu’au lieu de brancher son téléphone directement à la prise, on emprunte pour le moment plusieurs intermédiaires. On branche en fait son téléphone à une Livebox accouplée à un ONT, comme avec une offre d’accès à Internet, comme nous l’a expliqué Jean-Benoît Besset, directeur stratégie valorisation réseau d’Orange France.

Faute de téléphones fixes fibre, les non-internautes perdent donc la fiabilité et la qualité quasi infaillibles du vénérable téléphone analogique, qui fonctionnait sans équipements actifs et donc en l’absence de courant électrique. Certains équipements existants tels que des alarmes peuvent ne plus fonctionner s’ils empruntent la voix sur IP. Quant à la télécopie, comprise dans le service universel, elle marche « a peu près », c’est-à-dire qu’elle marche avec des documents courts mais pas avec des documents longs.

Livebox Play Il faudra une Livebox même pour ouvrir une simple ligne téléphonique

Une expérimentation pour l’Arcep, mais pas pour Orange

Baptisé ZLIN en interne, pour Zone logement immeuble neuf — « avec le Z de zéro cuivre », s’amuse son géniteur Jean-Benoît Besset — ce plan va certes dans le sens de l’histoire mais présente surtout de l’intérêt pour Orange. Vivien Guéant rappelle sur son forum LaFibre.info que le raccordement d’un immeuble lui coûte 400 euros, et que l’entretien du réseau cuivre lui coûte 150 à 200 millions d’euros par an. À terme l’opérateur historique pourra faire beaucoup d’économies, on ne compte par exemple qu’un NRO (nœud de raccordement optique) pour quatre NRA (nœud de raccordement d’abonnés), et il pourra revendre son cuivre brut. Rien que les câbles des Hauts-de-Seine étaient estimés à 50 millions d’euros au cours d’avril 2014.

ZLIN est qualifié de « mise en place sous surveillance » par l’opérateur, mais d’« expérimentation » par le régulateur. Il fera quoi qu’il en soit l’objet d’un rapport, confié à l’ex-directeur de l’Arcep Paul Champsaur, attendu pour mi-décembre 2014. En tout cas la France est le premier pays d’Europe, sinon du monde, à tester grandeur nature l’abandon du cuivre.


http://www.nextinpact.com/news/97299-boucle-locale-cuivre-arcep-devoile-deux-projets-daugmentation-tarifs-gros.htm

Boucle locale cuivre : l’ARCEP dévoile deux projets d’augmentation des tarifs de gros Mangez de la fibre !

Afin de pousser un peu plus les FAI à investir dans le très haut débit, l’ARCEP compte augmenter les prix de gros pour l’accès à la boucle locale cuivre. Deux projets de décisions sont ainsi mis en consultation publique pendant un mois.

De nombreux acteurs, dont l’ARCEP, veulent une mise en place rapide du très haut débit en France (pour rappel, cela correspond à un débit de 30 Mb/s minimum en téléchargement). Afin de pousser les fournisseurs d’accès à Internet à délaisser le réseau cuivre, et donc les lignes xDSL qui vont avec, le régulateur a une idée : augmenter les tarifs de gros d’accès à la boucle locale cuivre, qu’elle soit louée à Orange ou dégroupée par un autre opérateur. Le gendarme des télécoms vient de dévoiler son plan de bataille sous la forme d’une consultation publique d’un mois. Dégroupage total : jusqu’à 40 centimes de plus par ligne et par mois

Actuellement, le tarif mensuel pour une ligne en dégroupage total est de 9,05 euros au maximum, mais le régulateur prévoit de passer ce plafond à 9,10 euros l’année prochaine et 9,45 euros en 2017. Dans le même temps, les frais d’accès au service baisseront de 6 euros dès l’année prochaine (50 euros), tout comme les frais de résiliation qui perdront 5 euros (15 euros).

Sur cette même période, le régulateur ne prévoit par contre aucun changement sur les lignes en dégroupage partiel (là où l’abonnement Orange reste nécessaire pour passer chez un FAI alternatif). Dans le cas de la vente en gros de l’abonnement au service téléphonique (VGAST), l’ARCEP envisage de faire grimper le plafond du départ d’appel de 0,4895 à 0,5923 centime d’euro en 2017.

Un nouveau chantier en préparation pour 2018-2020

Mais il ne s’agit là que d’une première étape pour les deux ans à venir, avant « une évolution plus importante du cadre réglementaire » annonce l’ARCEP. En effet, ce dernier indique que « le prochain cycle d’analyse des marchés du haut débit et du très haut débit (2017- 2020) sera marqué par des changements majeurs (déclin programmé du réseau commuté, accélération de la transition vers le très haut débit) » en fibre.

Pour que cette nouvelle opération aboutisse, une phase de consultation élargie sera lancée dans le courant de l’année prochaine. Son but ? Définir avec l’ensemble des acteurs du marché un « second encadrement tarifaire pour la période 2018-2020 ».