Et si on arrêtait de cramer stupidement du pétrole ?

Et si on arrêtait de cramer stupidement du pétrole pour arrêter d’enrichir indument les émirs ?

La facture énergétique est salée, et les pays du Moyen-Orient tirent d’énormes profits de la production de pétrole. Ceux-ci servent à établir une puissance politique qui se manifeste sous diverses formes d’activisme.

Le terroristes tuent tout le monde et sans distinction pour des motifs religieux obscurs. Les cibles ne sont que des prétextes, leurs buts réels sont le pouvoir (on est les chefs, on fait ce qu’on veut avec le droits de vie ou de mort sur qui on veut), le sexe (des tas de femmes à poil en illimité) et le fric (c’est nous les nababs les plus riches de tous les temps). Ce sont ni plus ni moins que des gangsters sortis tout droit des films d’Europa Corp. (les studios de cinéma de Luc Besson).

Lutter contre le terrorisme dans sa globalité est un évidence. Or, la presse s’est faite unanimement le relais de s’attaquer aux effets et pas aux causes. Elle titre « C’est la guerre ! » ; justement pour faire la guerre, surtout lorsqu’elle s’inscrit dans la durée, il faut beaucoup de pépettes et une bonne logistique. Il convient de s’interroger sur l’origine de la puissance de l’État Islamique (EI) ou Daesh. Dispose-t-il d’une industrie et d’une ingénierie de guerre égalant celle de l’Allemagne nazie, ingénierie tellement puissante que les alliés vainqueurs s’étaient empressés de se l’accaparer ? A l’Ouest, les premiers hommes ont pu marcher sur la lune grâce à l’expertise de Werner VON BRAUN, architecte des sinistres V2. A l’Est, Mikhaïl Timofeïevitch KALACHNIKOV s’est inspiré, au moins pour l’aspect, du fusil d’assaut Sturmgewehr 44 pour concevoir ce fusil tant utilisé de nos jours par nombre de gangs et autres factions armées, dont tous les terroristes, y compris ceux de ce vendredi 13 novembre 2015.

L’EI ne dispose probablement pas de cette ingénierie. Il exporte son pétrole de contrebande, certes, mais en quantité insuffisante. Il doit donc trouver ses appuis à l’extérieur.

Quels seraient ces appuis extérieurs ?

L’affaire de la fuite des « câbles diplomatiques » révélée par Wikileaks dès 2010 a appris qu’à l’intérieur des pays arabes ayant une certaine respectabilité internationale – toute relative dans ces pays où persistent les châtiments corporels et la peine de mort en guise de condamnation -, des collectes avaient lieu dans le but de financer le djihad, sans que les dignitaires du régime s’en émeuvent outre mesure.

L’Arabie Saoudite et les autres pays du golfe arabo-persique sont des pourvoyeurs de pétrole. Depuis 1973, si les premiers bénéficiaires de la vente restent les puissantes compagnies pétrolières, les pays exportateurs ont une part de bénéfice suffisamment importante pour afficher ostensiblement l’opulence qu’elle leur procure. Notre civilisation, notre industrie, notre mode de vie sont essentiellement tournés vers l’avion, le poids-lourd et la bagnole en attendant des transports en commun et individuels propres qui tardent à se transformer et à devenir performants. Il convient de s’interroger sérieusement sur le bon usage des richesses que nous donnons en contrepartie des quantités colossales de pétrole que nous importons depuis ces pays pétroliers.

Que s’est-il passé depuis le 13 novembre 2015 en direction de ces pays. Officiellement rien ! La France recherche des alliés pour intensifier ses frappes contre un système qui de toute façon a des ressources extérieures pour recompléter les pertes. Peut-on espérer gagner une guerre, dans ces conditions ? J’en doute ...