Explosion immobilière en Allemagne

Photo d’illustration : mur de paraboles sur un immeuble à Alger
J’entends déjà les "biens pensants" dire que je suis un sale gros con de français raciste, cet article met en lumière les effets de bords (et pas que les bords soit dit en passant) de la politique migratoire irresponsable en Europe. En effet, les jeunes allemands sont désormais confrontés à la concurrence des "migrants" sur le plan du logement. Cela me fait penser à la tirade dans le film La Crise datant de 1992 de Coline Serreau où Michou originaire du 93 vit très mal l’arrivée des vagues de migrants :
http://www.dailymotion.com/video/xk74gy_la-crise_news
ou
http://www.dailymotion.com/video/x3m7lf_timsit-et-racisme_fun&usg=afqjcnhgvzrfow-dogxd9qbfuf9mdkoyoa
(désolé pour les pubs qu’on en peut pas zapper)
Michou : Moi j’pense que c’est beaucoup plus facile d’être contre le racisme quand on habite à Neuilly que quand on habite à Saint-Denis. Voyez-moi, par exemple, j’suis de Saint-Denis : eh ben, j’suis raciste. Et vous, par exemple, vous habitez cette maison et vous êtes pas raciste, vous voyez ?
Monsieur Laville : Franchement Michou ? Vous vous considérez comme raciste ?
Michou : Ah oui franchement oui ! Moi les étrangers je vis avec alors je peux pas les saquer voyez ! Ils foutent rien, ils sont sales, ils nous piquent nos bagnoles, on leur file des appartements en priorité sur les Français, ils gagnent plus de fric que nous avec toutes les allocations qu’ils ont, dans les écoles nos mômes apprennent plus rien parce qu’il y a 70% d’enfants étrangers qui parlent pas un mot de français, ils nous font chier avec leurs foulards et encore faudrait qu’on paie pour leur construire des mosquées, alors vous avez qu’à voir !
Monsieur Laville : Ce que vous ne comprenez pas, c’est que ça n’arrange en rien vos problèmes personnels d’être raciste !
Michou : Ah ben oui mais moi c’que j’comprends, c’est que les trois quarts de la planète y sont dans la merde alors ils essayent tous de s’radiner là où c’est moins la merde, hein c’est-à-dire chez nous !
Et puis là, hein bah, faut bien quelqu’un s’pousse pour leur faire de la place et leur filer à bouffer. Ça, c’est sûr !
Monsieur Laville : Je n’vous l’fais pas dire !
Michou : Ah oui mais jusqu’à présent, ceux qui se sont poussés pour leur faire de la place, c’est les mecs de Saint-Denis, hein, c’est pas les mecs de Neuilly ! Et puis les mecs de Saint-Denis, en plus, faut qu’ils s’poussent mon gars dans le sourire, hein, parce que sinon c’est immoral voyez !
http://www.atlantico.fr/decryptage/...
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Atlantico : "L’immobilier dans les villes allemandes est surévalué", a déclaré le lundi 15 février la Bundesbank. Dans quelle mesure l’arrivée massive de réfugiés en Allemagne a-t-elle contribué à cette tension sur les prix et l’accès au logement ? Avec qui ces réfugiés entrent-ils en "concurrence" ? Avec quelles conséquences ?
Guillaume Duval : Il faut revenir un peu arrière. La France est un pays où les prix de l’immobilier ont été multipliés par 2,5 en 20 ans. En Allemagne, jusqu’à il y a 3-4 ans, les prix n’avaient pas bougé. Sur les 3-4 dernières années, les prix ont donc fortement augmenté. Cette hausse des prix a eu plus particulièrement lieu dans certaines métropoles de l’ouest (Munich, Francfort). Par ailleurs, il est difficile de construire en Allemagne de l’ouest du fait de règles assez strictes et de la faiblesse des réserves foncières.
Dans ce contexte, l’arrivée massive de réfugiés a créé une tension supplémentaire sur le prix et la disponibilité des logements en Allemagne.
Les réfugiés sont en concurrence avec les jeunes et les étudiants qui cherchent un petit logement pas cher pour démarrer dans la vie.
Cette crise du logement peut accroitre les tensions politiques et sociales en Allemagne. De nombreuses régions allemandes de l’est ont des logements libres mais dans la mesure où ces régions n’offrent aucune perspective en termes d’emploi, les réfugiés ne veulent pas y aller (même si le système de répartition en Allemagne est assez strict et ne permet pas aux réfugiés d’aller où ils veulent). Quelles sont les autres causes de cette hausse du prix du logement en Allemagne ? Quelles sont les villes les plus touchées ?
La cause principale est la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Au cours des dix premières années de la zone euro, l’Allemagne était le pays européen qui avait les taux d’intérêt réels les plus élevés en Europe. Cela était lié au fait que l’Allemagne avait à peu près les mêmes taux d’intérêt que les autres pays de la zone mais présentait une inflation supérieure. Cela explique aussi pourquoi il n’y a pas eu de hausse des prix de l’immobilier au cours de cette période. Aujourd’hui, c’est en Allemagne que les taux d’intérêt réels sont les plus faibles en Europe : l’inflation est un peu plus élevée qu’ailleurs mais les taux d’intérêt sont les plus bas d’Europe. Ainsi, pour la première fois, les Allemands se mettent eux aussi à spéculer sur l’immobilier.
Les villes les plus touchées sont les grandes métropoles de l’ouest, c’est-à-dire celles où il y a de l’activité et qui sont attirantes. A l’est, et en particulier dans les campagnes, la situation est dramatique, y compris sur le plan immobilier : les gens partent, les logements sont libres etc.
Face à cette crise du logement, quelles sont les mesures envisagées par les autorités allemandes ? A quelles difficultés sont-elles confrontées dans la mise en œuvre de solutions ?
Il existe en Allemagne des mécanismes analogues à ceux de la loi Alur (et qui l’ont précédée) pour éviter les hausses des loyers (ce que l’on appelle le "miroir des loyers").
Dans les grandes villes, il y a des règles très strictes sur l’évolution du prix des loyers, le calcul des loyers. Il existe par ailleurs une forte vigilance de la société civile et des associations de locataires.
Deuxièmement, les autorités allemandes veulent accélérer la construction de logements sociaux pour accueillir les réfugiés mais comme je vous l’ai dit précédemment, ce n’est pas évident car il y a des règles d’urbanisme assez strictes et peu de réserves foncières dans les zones très peuplées de l’ouest…
Les principales difficultés sont budgétaires : l’Allemagne veut faire face à l’accueil des réfugiés (et notamment à la question du logement des réfugiés) tout en maintenant l’équilibre budgétaire, ce qui est difficile. En outre, de nombreux aspects reposent sur les politiques menées par les collectivités locales, or, d’une part, elles sont souvent et depuis longtemps dans une situation financière difficile (elles n’ont pas beaucoup de capacités de financement) et d’autre part, elles sont soumises à des pressions (à l’instar des collectivités locales en France) pour éviter d’avoir trop de logements sociaux, trop de densité etc.