Des parlementaires s’inquiètent du démantèlement des cabines téléphoniques

photo d’illustration : groupe de cabines téléphoniques à Lourdes (65) 12 juillet 2015

Cet article s’inscrit à la suite de l’article sur la disparition des cabines téléphoniques. (http://dqp.fr/spip.php?article16)

Je ne voudrais pas être un peu vache, mais c’est un peu tard pour y penser. Free Mobile en cassant le monopole des trois gros début 2012, a aussi signé l’arrêt mort des cabines téléphoniques. Faut-il être vraiment être fauché pour ne pas pouvoir consacrer 13 € à l’achat d’un téléphone mobile Samsung GT 1200 et 2 € par mois pour un abonnement à Free Mobile. Par rapport à la télécarte à 7,50 € c’est quasiment cadeau et en plus vous pouvez être appelé n’importe où. L’argumentaire de Chassaigne est du grand n’importe quoi, j’aimerai bien savoir qui aujourd’hui n’a ni fixe ni mobile. Les zones blanches sont donc un faux prétexte, j’ai bien souvent eu du réseau dans des coins perdus de France où la première cabine téléphonique devait se trouver à plusieurs kilomètres voire des dizaines et un relais de téléphonie mobile est également doté d’un secours énergétique comme c’est le cas des autocoms traditionnels.

RIP donc les cabines téléphoniques, mes enfants ne les auront connues que l’espace de quelques années. La petite dernière qui a 7 ans maintenant a comme tous les enfants joué à l’intérieur en faisant un grand "allo ça va ?" avec son papa qui l’appelait à coté depuis son mobile sur Free Mobile. Fin d’une époque, tant pis, on pourra toujours les voir dans quelques musées comme celui des télécoms à Pleumeur-Bodou situé à coté de Lannion dans le département des Côte d’Armor.

http://www.nextinpact.com/news/9711...

Des parlementaires s’inquiètent du démantèlement des cabines téléphoniques Non mais allô quoi

Trop chères, guère utilisées... Les arguments furent nombreux il y a quelques mois pour justifier le démantèlement progressif des près de 40 000 cabines téléphoniques que compte la France. Plusieurs parlementaires voudraient cependant que le gouvernement s’assure que certains citoyens ne restent pas sur le carreau.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi Macron, en août dernier, Orange n’est plus obligé de maintenir des cabines téléphoniques sur l’ensemble du territoire. Jusqu’alors, l’opérateur était tenu d’entretenir au moins un appareil dans chaque commune, et deux pour les villes dont la population dépasse les 1 000 habitants. Cette réforme, censée compenser l’obligation faite aux opérateurs de téléphonie mobile de couvrir d’ici la fin de l’année prochaine 170 « centres-bourgs de communes » n’ayant toujours pas de réseau 2G, inquiète toutefois quelques parlementaires.

« S’il n’y a pas lieu de polémiquer sur la pertinence de cette mesure (...), il convient de s’assurer que certains territoires ruraux qui se situent hors de la zone de couverture des opérateurs ne se retrouvent pas privés unilatéralement et du jour au lendemain, de moyens de communication, malgré l’engagement des opérateurs de téléphonie mobiles à achever leur programme de résorption des zones blanches d’ici à la fin de l’année 2016 » fait ainsi remarquer le sénateur Jean-Paul Fournier, au travers d’une question écrite parue hier au Journal officiel. Son collègue Roland Courteau fait quant à lui remonter l’inquiétude de ses administrés, qui « évoquent des enjeux de sécurité ». Le réseau des cabines relevant de la téléphonie filaire, celui-ci présenterait l’avantage « d’être maintenu en cas de coupure électrique ».

Le député André Chassaigne, habitué du sujet, s’est lui aussi alarmé de la situation le mois dernier :

« Certains administrés ne possèdent aucune ligne de téléphonie, qu’elle soit fixe ou mobile, et n’utilisent que la cabine téléphonique de leur commune. De plus, de nombreuses zones blanches, ou couvertes par intermittence, subsistent en matière de téléphonie mobile, majoritairement situées dans les zones rurales où les opérateurs jugent peu rentable l’implantation de relais de téléphonie. Dans certaines zones touristiques, la fréquentation saisonnière arrive à saturer les relais, induisant une inaccessibilité au réseau de téléphonie mobile. L’obsolescence du réseau « cuivre » impacte également de manière substantielle la qualité du réseau Internet et fixe. Elle se conjugue avec l’arrivée des nouvelles technologies, des infrastructures devenant aujourd’hui des éléments perturbateurs. Le réseau satellitaire arrive lui aussi à saturation. » Les élus veulent plus de concertation avec les communes

Sans remettre frontalement en cause ces nouvelles dispositions législatives, les parlementaires en appellent à davantage de dialogue avec les territoires concernés, afin que le démantèlement de cabines téléphoniques soit étudié au cas par cas. Si André Chassaigne demande au gouvernement « d’exiger une concertation systématique avec les élus et les administrés avant toute suppression de cabine téléphonique », Jean-Paul Fournier voudrait que l’exécutif travaille « à une application adaptée de cette mesure dans les territoires ruraux, afin qu’elle se fasse en concertation avec les maires et que la couverture de l’ensemble des territoires soit plus rapide que le temps pris à retirer l’ensemble de ces équipements ». Invité surprise de l’avant-projet de loi numérique

Si Bercy n’a pas encore donné suite à ces interpellations, rappelons que le gouvernement devrait très bientôt se positionner sur le sujet. Lors de la consultation relative à l’avant-projet de loi numérique d’Axelle Lemaire, l’association « Perdons pas le fil » a proposé de réintégrer dans les obligations du service universel la mise à disposition de points d’accès publics au service téléphonique « utilisant uniquement la technologie filaire ». Et ce « à raison d’un point d’accès minimum, sur chaque commune, hameau, bourg, quartier, arrondissement, service des urgences d’hôpital – ou structure de soins équivalente, gare, aéroport, parking et aire d’autoroute et de quatre voies ».

Cette suggestion d’amendement, soutenue par plus de 800 internautes, fait partie des plus populaires de l’opération. Ses auteurs faisaient valoir que contrairement au réseau mobile, « les cabines et publiphones fonctionnent sur le réseau téléphonique filaire, réseau indépendant, qui reste actif, performant et disponible, en cas de coupure électrique » (due par exemple à une catastrophe naturelle ou à un attentat).


La cabine téléphonique ne sonnera plus Les cabines téléphoniques disparaîtront du paysage urbain. Libéré par la loi Macron de l’obligation de les gérer, Orange va les désinstaller au fur et à mesure d’ici à 2017. M6 info 20/10/2015

Elles n’ont pas la rutilante allure de leurs homologues britanniques, mais elles ont à une époque peuplées tous les coins de France. Elles, ce sont les cabines téléphoniques. En 1997, on en dénombrait environ 300.000. Actuellement, on en compte 41.300.

Entre 2010 et 2013, leur trafic a chuté de 95 %. Les rares utilisateurs s’en servent aujourd’hui pour passer des communications très courtes, composer des numéros gratuits, ou vers l’étranger. Et Orange a arrêté ses offres : il n’est plus possible d’acheter les fameuses cartes à puce qui permettent de s’en servir.

Une minute par jour

Cette baisse importante du nombre de cabines s’explique par son usage réduit : selon Orange, elles ne servent plus qu’une minute par jour en moyenne. La faute à l’explosion du téléphone portable dans les années 2000, qui rend ce service public, jadis universel, aujourd’hui dépassé.

Pourtant, elles ont tout de même coûté, selon Les Echos, quelque huit millions d’euros de frais d’entretien annuels en 2015, dont une partie à la charge de l’Etat, actionnaire à 23% de l’opérateur. On comprend pourquoi l’opérateur militait de longue date pour mettre fin à ce service, et le choix du gouvernement.

D’après une révélation du Parisien, un article a en effet été inséré dans la loi Macron, votée le 10 juillet dernier, qui libère Orange de son obligation de gérer les cabines téléphoniques dans tout le pays.

Les zones couvertes puis les blanches

L’opérateur va donc les enlever durant les deux prochaines années, en commençant par les zones couvertes par la téléphonie mobile. Puis il désinstallera celles situées dans les zones sans réseau, les zones blanches, qui devront être couvertes entretemps.

En mai dernier, les quatre opérateurs avaient en effet signé avec le gouvernement une charte les engageant à terminer d’ici à 2017 la couverture de la France. A ce jour, il reste entre 2.000 et 4.000 lieux d’habitation en zones blanches.

Sauver les cabines

Mais certains refusent de se passer des cabines. Un maire d’une commune de l’Hérault, interrogé par France TV Info, estime ainsi que ces cabines téléphoniques seront d’une aide précieuse pour alerter les secours en cas de graves intempéries.

Selon le Télégramme, une association, "Perdons pas le fil", s’est créée et a lancé une pétition afin de sauvegarder des cabines. Pour l’association, les cabines sont le seul réseau fiable en cas de coupure électrique, et permettent aux personnes hypersensibles aux ondes électromagnétiques de téléphoner.