Ententes illicites - On est dans le yaourt !

Il n’y a pas à dire, les affaires d’ententes illicites s’enchainent. Le jour où ils s’occuperont des ententes des majors sur le prix des CD Audio avec, bien sûr, effet rétroactif jusqu’en 1983 et des ententes illicite des studios sur le prix des DVD et des BR avec aussi un effet rétroactif jusqu’en 1996, je sens qu’on va pouvoir sortir le pop-corn. En attendant ce jour béni, c’est au tour du yaourt d’être touché. Damned !
Vite ! Allez faire un tour dans les brocantes vous procurer une yaourtière à dépoussiérer !
En attendant voici la recette du yaourt :
- du lait (si vous êtes en zone rurale, allez donc voir le fermier - si c’est Ramery de la ferme aux 1000 vaches à Abbeville (80), laisse tomber t’as aucune chance)
- de la présure
- un yaourt nature (périmé ça marche aussi)
- mélangez
- mettre en route la yourtière toute la nuit
- c’est prêt !
Le "cartel du yaourt" condamné à plus de 192 millions d’euros d’amende pour entente
Yoplait, à l’origine du déclenchement de l’enquête, ne paiera pas d’amende. Yoplait, à l’origine du déclenchement de l’enquête, ne paiera pas d’amende.
latribune.fr | 12/03/2015, 10:53
L’Autorité de la concurrence condamne au total onze fabricants de produits laitiers frais pour s’être entendus sur des prix
Yoplait s’est mis à table. Grâce à la procédure de clémence permettant à une entreprise qui dénonce un délit d’être épargnée, l’Autorité de la concurrence a pu enquêter sur le "cartel des yaourts". Ce jeudi, elle condamne ledit cartel à 192,7 millions d’euros d’amende.
L’Américain General Mills, actionnaire majoritaire de Yoplait s’en tire donc avec 0 euro d’amende. Mais la co-entreprise de Lactalis et Nestlé qui commercialise des produits sous les marque Nestlé, Bridélice, La Laitière ou encore Sveltesse, se voit infliger la plus lourde sanction, soit 56,2 millions d’euros. La filiale Beurre et Crèmes de Lactalis est par ailleurs condamnée à 4 millions d’euros d’amende. Le groupe de Laval a déclaré à l’AFP son intention de faire appel de cette décision. Fausser les appels d’offres, se répartir les volumes, etc.
Ont également été condamnés Senagral (Senoble), Novandie (groupe Andros), Les Maîtres Laitiers du Cotentin, Laïta, Alsace Lait, Laiterie de Saint-Malo, Yeo Frais (groupe 3A) ainsi que Laiteries H. Triballat (Rians).
L’entente porte sur la période allant de 2007 à 2011. Des représentants de ces entreprises se sont retrouvés à plusieurs reprises notamment dans des hôtels, afin de s’entendre sur les hausses de prix de vente aux distributeurs, d’après l’enquête de l’Autorité de la concurrence.
>> Lire aussi : Cartel du yaourt : l’Autorité de la concurrence s’apprête à sanctionner une dizaine de fabricants
Cette enquête indique, en outre, que :
Les entreprises ont également conclu des pactes de non-agression, consistant à se répartir les volumes et à geler les positions des uns et des autres, notamment en faussant les appels d’offres, lancés par les enseignes de la grande distribution, auxquels ils répondaient.
Cette fois, l’Autorité s’est montrée relativement plus indulgente que pour le "cartel du shampoing". En effet, en décembre 2014, douze industriels producteurs de produits d’hygiène et d’entretien ont été condamnés à plus de... 950 millions d’euros d’amende.
>> Lire : 951 millions d’euros d’amende pour le cartel des produits d’entretien et d’hygiène