Les opticiens continuent à se faire des couilles en or !

Les opticiens se font des couilles en or. Je le sais depuis bien longtemps. Au début des années 90 j’étais alors un jeune étudiant. Au cours d’une conversation avec un camarade celui-ci me dit qu’il apprend à devenir un opticien et me dit que le métier offre des marges confortables. De combien lui demande-je. Et là de me répondre : "Je ne te le dirai pas !".
En 2015, Marisol Tourrraine fait voter une loi pour plafonner les frais d’optique (elle n’a pas montré son efficacité à l’appliquer comme tout ce qui est socialiste au passage). Une étude révélait déjà à l’époque qu’un magasin vendait en moyenne 2,3 paires de lunettes par jour. Il suffit de voir les centres ville où vous pouvez trouver côte à côte 3 voire 4 magasins d’optique. L’affaire est juteuse et ils sont nombreux à se partager l’aubaine. Et quelle aubaine l’UFC-Que Choisir annonce un prix moyen d’une paire à 316 euros. Rapprochons ce montant au prix moyen d’un paire de loupes de lecture (en gros une paire de lunettes avec une focale +1.00) que l’on trouvera aisément les sites de vente en ligne chinois : 4 euros ! De là, à conclure que la marge des opticiens se situe au dessus d’un coefficient de 20, c’est un pas que je n’hésiterais pas plus longtemps à franchir. Tant pis s’ils râlent au mensonge, qu’ils nous ouvrent leur comptes, nous verrons bien s’ils sont de bonne foi !
Un article de France Info et ses 5000 personnels attachés à l’information : Mis à jour le 17/03/2017 | 08:02 publié le 17/03/2017 | 08:02
Les dépenses de lunettes des Français ont atteint un record, selon une enquête de l’UFC-Que choisir publiée ce vendredi 17 mars. En 2015, les Français ont dépensé 5,8 milliards d’euros dans l’achat de leurs paires de lunettes, c’est un budget supérieur de 50% à la moyenne européenne.
L’association de consommateurs explique ces dépenses élevées par plusieurs facteurs. D’abord les prix appliqués par les opticiens sont très élevés, selon les calculs de l’enquête : si un opticien vend trois paires de lunettes par jour, son taux de marge brute est de 233%. Les mutuelles entraînent une hausse des prix
L’autre problème, selon l’UFC-Que Choisir, est que certaines mutuelles, en remboursant fortement leurs assurés entraînent une hausse des prix, hausse qui pénalise plus particulièrement les 60% de Français pas ou mal assurés.
De plus, l’UFC-Que Choisir note la faible efficacité du plafonnement des remboursements de lunettes instauré par le gouvernement en avril 2015 : après avoir marqué le pas au 2e semestre 2015, les dépenses sont reparties à la hausse en 2016 (+2,2% au premier trimestre). Des disparités entre les départements
L’enquête met aussi en avant de gros écarts enregistrés sur les prix des lunettes d’un département à l’autre. D’après les données rendues publiques par l’Assurance maladie, il y a jusqu’à 45% d’écart sur le prix d’une paire de lunettes à verres simples (unifocaux) entre la Charente ou les Alpes-de-Haute-Provence (270 euros) et le Territoire de Belfort (390 euros), pour un montant national de 316 euros, un écart de 30% du prix aussi concernant les verres progressifs.
Enfin, l’UFC-Que choisir constate que selon les départements, et une fois l’effet de l’âge gommé, les Français achètent plus ou moins de lunettes. Ils sont moins de 14%, l’an passé, à avoir acheté une paire en Corse, alors qu’ils sont 20% en Vendée et dans l’Oise. Un écart que l’association de consommateurs n’explique pas.
L’UFC-Que Choisir critique enfin la proposition de plusieurs candidats à la présidentielle comme François Fillon (Les Républicains) ou Emmanuel Macron (En Marche) de rembourser à 100% les frais d’optique, proposition qualifiée de "vœu pieu" par l’association qui prône plutôt des négociations avec les réseaux de soins. Le rapport rappelle aussi qu’il est impossible de rembourser totalement un produit dont le prix varie d’un magasin à l’autre.